Smart city : avec l’immobilier, la RATP se prépare à l’ouverture à la concurrence

Le chiffre d’affaires de RATP Real Estate, la filiale de services immobiliers de l’opérateur de transports franciliens, a bondi de 9% au premier semestre 2019 par rapport à la même période en 2018. La RATP travaille désormais à la valorisation de ses 750 hectares et annonce une « phase 2 » du partenariat avec le promoteur bois Woodeum. Objectif : se rendre indispensable dans la construction de la ville intelligente de demain.

Si le chiffre d’affaires de la RATP a augmenté de 6,4% au premier semestre 2019 par rapport à la même période en 2018, celui de la filiale immobilière de la régie de transport a cru de 9%. Sans préciser le montant correspondant en euros, le résultat net, la capacité d’autofinancement, la dette nette ou même les parts de cette branche par rapport à l’ensemble de la maison-mère, Jean-Louis Houpert, directeur de la valorisation immobilière, préfère insister sur « le témoignage d’un pôle extrêmement actif assis sur des pistes de croissance très importantes pour notre groupe ».

Pour expliquer une telle croissance, l’opérateur de transports franciliens fait le choix de communiquer sur le programme Bus 2025.  A cette date, 100% des bus devront être « propres », obligeant la RATP à convertir ses 26 centres bus aux énergies de demain : 9 au biogaz, dont RATP Real Estate ne s’occupe pas, et 17 à l’électricité. « Il faut adapter le bâtiment en matière de sécurité incendie, permettre le transport d’énergie… C’est toute une ingénierie », explique Jean-Louis Houpert.

750 hectares de patrimoine

Actuellement, seuls 12 sur 17 se trouvent à l’étude ou en cours de conversion dont les plus aboutis sont, d’un côté, Jourdan (XIVe) qui héberge 660 logements, 96 berceaux, des espaces verts, et de l’autre Lagny (XXe) qui, outre 184 bus, accueille, l’extension d’un collège, un parking, 30.000 m² de bureaux et une crèche. Avec ces deux vitrines, le groupe francilien a ainsi remporté un appel d’offres d’Orléans Métropole visant à transformer deux centres bus et à en créer un troisième, de même que la ville de Québec se serait montrée intéressée.

Plus généralement, avec 750 hectares de patrimoine, dont 500 de tunnels et de voies auxquels il faut ajouter 250 hectares de bâtiments industriels, la RATP possède une soixantaine de sites susceptibles d’être améliorés, notamment par la surélévation ou le franchissement d’ateliers de maintenance.

« Il s’agit de créer des quartiers, des morceaux de ville », affirme le directeur de la valorisation immobilière, « avec une activité industrielle en-dessous, et, au-dessus, une ville où on dort, on va à l’école, on fait ses achats, on jardine… »

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